EAUZE

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Vendredi matin, surprise, les parkings de la Maison Gascogne Armagnac sont totalement vides et interdits au stationnement.

Après l’opération escargot des agriculteurs jeudi matin à Eauze, dans la nuit de jeudi au vendredi, les viticulteurs ont décidé de se mobiliser davantage  et de rejoindre le point  de blocage de Manciet, puis de se rendre en cortège à la Maison de Gascogne Armagnac.

À 11 heures, aux parkings, plus de soixante viticulteurs attendaient le cortège.

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Ce fut une très grande surprise pour tous de voir arriver un cortège de tracteurs et de machines à vendanger de plus de 80 véhicules.

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Les viticulteurs ont profité de l’occasion pour discuter, échanger les idées, et partager le verre de l’amitié

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 Muriel Pelizza, présidente de la Fdsea 32 et cheville ouvrière de cette matinée, n’en revenait pas de cette mobilisation si forte :

«  Cette mobilisation et ce rassemblement sont historiques. On ne l’oubliera pas.  »

 Patrick Farbos, président de HDM,  du Floc de Gascogne  et vice-président du BNIA a précisé :

 « Je constate une solidarité très forte chez les viticulteurs, de nombreux jeunes sont-là, très motivés pour leur métier et l’avenir de leur profession. Aujourd’hui nous constatons que les jeunes, les retraités, les propriétaires de vignobles, les patrons et les salariés sont unis, partageant  les mêmes problèmes, inquiétudes et revendications. Tous unis pour la même cause. C’est dans des moments comme celui-là que l’on peut voir cette union forte et c’est rassurant. »

Alain viticulteur à Eauze :

« Être viticulteur devient un métier de plus en plus dur  et depuis 4 à 5 ans très dur à cause des aléas climatiques et de leurs conséquences sur les vignobles. Nos trésoreries sont de plus en plus à sec. »

Antoine et Daniel  sont deux viticulteurs sur deux propriétés différentes situées sur la commune de Bourrouillan :

«  Nous rencontrons tous les mêmes problèmes, ce qui fait plaisir ce qui est réconfortant c’est pour une fois de se retrouver tous unis. » 

Antoine (21 ans)

« J’attends pour m’installer car je dois reprendre l’exploitation familiale (grandes cultures et vignes). Evidemment, je m’inquiète sérieusement pour l’avenir à cause des normes  de plus en plus contraignantes. C’est compliqué pour produire, voire de plus en plus impossible. » .

Patricia  Esperon , Conseillère départementale du canton Armagnac-Ténarèze, maire de Larroque sur L’Osse, et agricultrice :

« Fille d’agriculteurs, agricultrice moi-même, je suis doublement concernée étant élue d’une commune rurale. Dès lundi à 16 heures, avec Michel Gabas, conseiller départemental, président du Pays Armagnac et maire d’Eauze, nous étions au point de blocage de Manciet avec les agriculteurs et les viticulteurs. Très motivés, je sui revenue mercredi, puis jeudi à Eauze pour l’opération escargot, et aujourd’hui à la Maison Gascogne Armagnac avec les très nombreux viticulteurs. Depuis de nombreuses années, les problèmes du monde agricole s’accumulent, s’aggravent et les gouvernements n’ont pas apporté de solutions efficaces. C’est impossible de continuer ce métier dans ces conditions. Très peu de personnes accepteraient de travailler pour rien. La mobilisation continue et nous ne devons rien lâcher. »