Syndicat CGT Territoriaux des Landes d’Armagnac
Créé par actuarmagnacaise le 30 avr 2020 à 20 h 31 min | Dans : actualité, agenda, com com landes armagnac, économie, infos, landes, mairie, politique, santé, service social, solidarité
LANDES D’ARMAGNAC
Communiqué et lettre ouverte du Syndicat CGT Territoriaux des Landes d’Armagnac
Mesdames, Messieurs les Elu(es), de la Communauté des Communes Des Landes d’Armagnac
Objet : COVID-19.
Copies au Conseil Départemental, Centre de Gestion 40, Union Départementale CGT Landes, Coordination Syndicale Départementale des Territoriaux des Landes.
L’Organisation Syndicale CGT des Territoriaux des Landes d’Armagnac salue la responsabilité dont a fait preuve la majorité des élus face à cette situation pandémique du COVID-19 en prenant les mesures nécessaires pour protéger la population de la pandémie, en confinant les agents non indispensables, en mettant en place le télé travail lorsque cela a été possible, continuant à assurer les missions essentielles pour venir en aide à la population, tout en assurant la sécurité des biens et des personnes.
Malheureusement, force est de constater que ce sens des responsabilités a manqué cruellement à certains élus. Des communes ont pris la décision de maintenir en service, des agents territoriaux sur des tâches pourtant non essentielles au mépris de la santé de ses agents et de la population.
Le Syndicat CGT, représentant les agents qui œuvrent, malgré les circonstances, à la continuité d’un service public de proximité pour les citoyens est pleinement conscient de la situation de la crise provoquée par le COVID-19.
Aussi nous ne pouvons pas laisser dire que les agents qui ne sont pas à leurs postes de travail sont « payés à rien faire » ou mieux « qu’ils coûtent cher » à la collectivité.
De nombreux agents n’ont pas choisi de rester à la maison pour arrêt de travail ou garde d’enfants, ils ont subi le confinement obligatoire. Il faut expliquer que dès le début de la crise, des textes ont donné lieu à un grand bouleversement d’organisation des services, soit par une continuité d’activité sur des missions indispensables ou par l’arrêt complet des missions non indispensables.
Alors que la reprise de certains secteurs est annoncée, le Syndicat CGT vous informe de par la loi et la réglementation, l’autorité territoriale a l’obligation de protéger la santé et la sécurité des personnels dont elle a la charge.
Il y a toujours des inquiétudes sur le déconfinement, alors concrètement, sur quels critères doit-on définir la reprise d’activité ? Où est la bienveillance quand des mesures sont mises en place sans concertation, mettant les agents au pied du mur ? Où est le bien-être au travail quand l’avenir est incertain ?
Le Syndicat CGT veut vous exposer l’état de souffrance des agents(es) aides à domicile. Service dans lequel elles se sentent abandonnées, où l’isolement est renforcé en cette période. Quotidiennement, elles sont confrontées à un risque sanitaire et la peur du virus est toujours présente. Ces faits ne peuvent pas être niés.
Face à cette situation, le Syndicat CGT a sollicité les élus pour associer les représentantes du personnel à la gestion de cette crise sanitaire. Une demande de CHSCT a été faite le 13/03/2020, avec une réponse négative. À plusieurs reprises, par courrier ou physiquement nous avons alerté les élus, la direction, sur les inquiétudes des salariés(es). Sur notre insistance, un CHSCT extraordinaire a été prévu le 17/04/2020.
Jusqu’à ce jour, les agents(es) et les élues du personnel ont été exclus de toute réflexion de réorganisation du service, comme si nous n’étions pas capables d’apporter notre savoir-faire, notre expérience, notre réflexion.
Pour le Syndicat CGT, les mandatées du CHSCT ont été force de propositions par toutes les questions posées au président de cette instance. Les représentantes du personnel se sont appliquées à faire entendre que tous changements, si nécessaires soient-ils, ne peuvent pas être annoncés sans transparence, ni concertation, tout ceci dans le mépris des procédures légales imposées par notre statut. Elles serviront pour la continuité de l’activité et pour préparer l’après COVID-19.
Depuis sept ans, le Syndicat a dénoncé le fonctionnement du CIAS, deux mobilisations ont eu lieu. Le but premier était de faire des économies. Une véritable usine à gaz ! Les aides à domicile sont tous les jours sur le terrain, elles sont indispensables au maintien à domicile.
Leurs conditions de travail et leur rémunération doivent être respectées, elles ne doivent pas être présentées comme un coût mais comme une richesse partagée par tous.
Pas de statut, emploi précaire, utilisation de leur véhicule personnel avec des frais qui ne sont pas remboursés à la hauteur des frais engagés…
Les aides à domicile sont « bien payées », une vraie mascarade et aujourd’hui les élus se posent la question : comment les rémunérer ? Toutes ces années, des économies ont été faites sur le dos des aides à domicile, en pénalisant les agents(es) en arrêt de travail, par les frais pour les kilomètres, le carburant non rémunérés.
Tout ce que nous demandons est mis en place dans d’autres collectivités et dans ces dernières, l’autorité favorise le dialogue social à la hauteur des besoins des agents pour la mise en œuvre d’un service public répondant toujours au mieux pour les usagers.
Le Syndicat CGT souligne la qualité du travail des agents du territoire. Il refuse l’opposition, la division, que l’on soit cadres et agents, encadrants et non-encadrants.
Dans différents services du territoire, des agents viennent nous trouver pour s’en plaindre, des agents isolés souffrent psychologiquement, ils ne trouvent aucun bien-être au travail, ils sont souvent confrontés à des décisions arbitraires.
Nous sommes profondément attachés à la démocratie, le Syndicat CGT émet le vœu que tous les agents(es) de tous les services soient respectés(es) en prenant le temps de les écouter, de les impliquer et non seul un petit groupe de personnes bien choisi qui réfléchit et qui impose son analyse sans se soucier des agents du terrain.
Nous prenons, pour notre part, la résolution d’être acteurs de tout changement qui améliorera le quotidien des agents et leur permettra de ressentir un bien-être au travail.
Nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs les élu(es), l’assurance de notre considération.
La Secrétaire Générale, Marie-Chantal Dumoulin
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