Najat Vallaud-Belkacem a inauguré le groupe scolaire Jean-Jaurès
Créé par actuarmagnacaise le 16 avr 2016 à 9 h 22 min | Dans : actualité, com com armagnac, éducation, gers, mairie
LE HOUGA
Vendredi 15 avril, après avoir passé la matinée à Auch, visité le lycée polyvalent Le Garos, rencontré les lycéens et les équipes pédagogiques, Najat Vallaud-Belkacen, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a participé à une table ronde sur les Campus des métiers et des qualifications, puis l’après-midi, elle s’est rendue au Houga pour inaugurer le groupe scolaire Jean-Jaurès.
C’est en présence du Préfet, de la Rectrice d’académie, du Député et Président du conseil départemental, du Sénateur maire d’Auch, de la directrice des services départementaux de l’éducation nationale du Gers, des conseillers départementaux, de la Présidente de la Communauté de Communes, des élus et anciens maires, ainsi que des enseignants en activité et à la retraite, et de très nombreux Folgariens, petits et grands, qu’a eu lieu la cérémonie.
Après avoir salué chaleureusement les Folgariens et les Sapeurs-pompiers volontaires, et avant les discours, Najat Vallaud-Belkacem a découvert la plaque nominative de l’établissement scolaire.
Lors de son discours, Patricia Galabert, maire du Houga, a tout d’abord souligné l’importance de ce moment : « Dans le mandat d’un maire, inaugurer une école est un moment de forte émotion. Lieu de culture, lieu d’apprentissage, l’école est aussi et surtout un lieu de vie dans lequel nos enfants doivent se sentir bien. » Puis Patricia Galabert a apporté les précisions suivantes : « Depuis la rentrée de septembre les élèves ont investi les nouveaux locaux de l’école rénovée. Ce projet a été subventionné à 50% de son montant hors taxe par le biais de la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux (74 910 euros), de la Caisse d’Allocations Familiales (9 600 euros), du Conseil Départemental (25 000 euros), du Conseil Régional (18 500 euros). Ce dossier a été porté depuis sa conception jusqu’à son aboutissement par Jacques Fitan, adjoint délégué aux affaires scolaires. Je souhaite mettre en exergue son implication quotidienne au service de l’école et de son développement, son combat incessant pour l’égalité des chances dans nos territoires ruraux. »
Les remerciements
Après avoir remercié les entreprises et le cabinet d’architecte d’avoir répondu présents à cette invitation et d’avoir su s’adapter pendant plusieurs mois au rythme de la vie de l’établissement, le maire a mis en valeur le travail des services techniques et administratifs de la commune pendant la durée du chantier et au-delà, et a souligné l’implication de l’équipe enseignante, du personnel communal et intercommunal, des parents et des élèves : « Vous avez su et du vous adapter pendant la durée des travaux, et faire preuve de compréhension et de patience. »
Patricia Galabert a invité l’assistance à admirer le panneau réalisé par les travailleurs de l’Esat du Peyran et a donné les raisons qui ont motivé les élus à choisir le nom de Jean Jaures : « Pour lui la laïcité garantit la liberté de toutes les consciences, de toutes les croyances au nom du respect dû à toutes les personnes. Parce que toute sa vie il a été soucieux de la question scolaire et plus largement de celle de l’éducation. Pour lui, l’éducation était le nécessaire moyen pour les enfants d’accéder à un statut leur permettant une réelle émancipation dans la société, mais aussi parce qu’ardent pacifiste à une époque où le nationalisme devenait une force importante de la vie politique, il a lutté contre la guerre et a été obsédé par les menaces contre la paix. Plus d’un siècle est passé et nous devons encore et toujours défendre ces idées. Aussi, le nom de Jean Jaurès nous est apparu comme une évidence car il est le lien entre notre passé et notre présent. Dans une commune, l’école doit être le lieu de toutes les attentions, c’est là que se construit l’avenir. Il est de notre devoir d’élus de nous mobiliser sans cesse pour maintenir les effectifs et développer l’accueil scolaire et périscolaire. »
Lors de son intervention, Philippe Martin, Député et Président du conseil départemental, a rappelé que chaque année la mise en œuvre de la carte scolaire suscite des mobilisations en précisant : Elles sont pour beaucoup de ceux qui y participent le signe d’un attachement sincère à l’école et à sa place dans un monde rural qui doute parfois de son avenir. Je préfère que des citoyens se fassent entendre plutôt qu’ils cèdent à la résignation ou à un sentiment d’abandon qui profite au Front National dont les élus ne manifestent pourtant sur le terrain, aucun intérêt pour l’école de la République. Je ne parle même pas de ceux qui n’ont pas bronché pendant une décennie (2002-2012), au cours de laquelle 54 postes d’enseignants ont été supprimés dans le Gers. En entendant certaines réflexions des détracteurs du protocole et je vous laisse imaginer ce que seraient nos rentrées scolaires sans les 42 000 postes créés depuis 2012 par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls. Pour moi, la priorité budgétaire donnée à l’école restera une réussite majeure de ce quinquennat. »
Philippe Martin a ensuite salué l’écoute et le sens du dialogue de la Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale et la confiance de la Rectrice : « Cette carte scolaire aujourd’hui arrêtée, est le fruit d’une concertation comme le Gers n’en avait jamais connu auparavant. Une concertation au terme de laquelle des élus ont pu prendre leurs responsabilités en s’accordant sur une nouvelle organisation de l’école dans leurs territoires. »
L’élu gersois a conclu son discours en remerciant Najat Vallaud-Belkacem : « Merci, madame la Ministre de garder cet amour de l’action, et de vous donner à une grande cause sans savoir quelle récompense réserve à votre effort l’univers profond, ni même s’il lui réserve une récompense. En un mot, merci madame la Ministre de faire vivre la République. »
La Ministre Najat Vallaud-Belkacem a ensuite pris la parole en rappelant l’importance de l’école : « Dans l’esprit de bien des enfants, deux lieux revêtent une importance particulière. Celui où ils passent leurs vacances, bien sûr. Mais aussi celui où ils apprennent, et où ils travaillent… Ces deux lieux, ont un certain nombre de points communs : ce sont des moments de découverte. Des moments où se forgent des amitiés solides et durables. Des moments aussi, qui se caractérisent par une certaine intensité de vie… » Au sujet des travaux réalisés au groupe scolaire, la Ministre a précisé : « Ils vont non seulement améliorer, pour les élèves et les personnels, les conditions de vie et de travail, mais ils témoignent aussi d’un souci de donner à chaque citoyen, accès à l’Ecole, par la mise en place d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite. C’est essentiel, car fonder une école véritablement inclusive, c’est aussi offrir, très concrètement, à chacune et à chacun, les moyens d’y accéder. Il y a un second point que je tiens à souligner et à saluer, c’est la façon dont tout est mis en œuvre, ici, pour créer, entre l’école maternelle et l’école élémentaire, une continuité, et des liens solides. Mais l’école existe avant tout dès que plusieurs personnes se réunissent autour d’un projet commun : former, ensemble, des citoyens instruits, cultivés, éduqués, et autonomes. »
Sur le choix de nommer le groupe scolaire Jean Jaurès, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé : « Certains écrits, certains discours, quand vous les relisez aujourd’hui, paraissent datés. Cela n’enlève rien à leur qualité, mais ils sont, en somme, de leurs temps. Ceux de Jaurès me frappent toujours par leur actualité, et leur lucidité. Et l’on pourrait, sur bien des points, les reprendre sans en changer un seul mot. Placer une école sous son patronage, c’est donc à la fois lui rendre hommage, et c’est en même temps offrir, à chaque élève, une source d’inspiration. » Avant de conclure son discours, Najat Vallaud-Belkacem a précisé : « L’avenir de notre pays se prépare aussi à travers chacune des écoles de notre territoire. Et bien sûr, l’enseignement, l’instruction et l’éducation n’engendrent pas de changements brutaux, et soudains. Le temps de la scolarité est un temps long. Les changements qui s’y opèrent portent leurs fruits peu à peu… Je suis convaincue, comme chacune et chacun d’entre vous, que c’est bien par les savoirs, la connaissance et la culture, que nous apporterons, aux défis d’aujourd’hui, des réponses durables. »
À l’issue des discours la ministre a rencontré les enfants, puis dialogué avec eux et visité le groupe scolaire.
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